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SWIMTOX

Les services sanitaires des trois Provinces de Nouvelle-Calédonie sont régulièrement confrontés à des plaintes des baigneurs et des usagers du littoral (odeurs nauséabondes, maux de tête et de gorge, nausées et brûlures cutanées et ophtalmiques) lorsque l’eau de mer se colore en vert, rose ou marron. Cela entraine généralement une fermeture de l’accès aux plages par les autorités, sans savoir s’il existe un véritable risque infectieux.

Dans ce sens, le projet SWIMTOX propose d'étudier ces phénomènes d'eau colorées afin de déterminé s'il sont dangereux pour la population et d'identifier les organismes et les toxines associées aux dermatoses lors de la baignade.

 

Baignade

 

 

Organisme porteur du projet

Isabelle Biegala

Responsable scientifique
Equipe de recherche / laboratoire

M.I.O

Mail
isabelle.biegala@ird.fr
Téléphone
260707
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IRD
Date de début projet
mai 2021
Date (estimée) de fin de projet
décembre 2022
Accordéon

Comme d’autres région du monde, la Nouvelle-Calédonie est touchée par des phénomènes d’eau colorée : l’eau de
mer passe du bleu au rouge, rose, ou encore marron. En Nouvelle-Calédonie, ces phénomènes sont essentiellement dus à la prolifération d’une microalgue cyanobactérienne Trichodesmium erythraeum et sont potentiellement toxiques pour les humains. Leur détection précoce pourrait permettre de prévenir le risque sanitaire.

Les services sanitaires des provinces de la Nouvelle-Calédonie sont régulièrement confrontés à des plaintes des usagers du littoral lorsque l’eau de mer change de couleur. Ce phénomène appelé « eau colorée » entraine généralement une fermeture de l’accès aux plages par les autorités, sans savoir s’il existe un véritable risque infectieux. L’analyse des récents phénomènes d’eaux colorées en Nouvelle-Calédonie a pu montrer qu’ils étaient dus à la prolifération d’une microalgue : Trichodesmium erythraeum. Étudiée dans d’autres régions du monde, la survenance d’épisodes d’eau colorée est connue pour être associée à la production de nombreuses toxines attribuées à d’autres microalgues, les dinoflagellés. Par ailleurs, en dehors de ces épisodes d’eau colorée, les baigneurs calédoniens se plaignent parfois de dermatose1.

Nous avons donc cherché à savoir si ces phénomènes d’eau colorées étaient dangereux pour la population, et à identifier les organismes et les toxines associées aux dermatoses lors de la baignade.

Dans ce contexte, les objectifs du projet SWIMTOX sont de d'identifier les microalgues potentiellement toxiques présentent dans les zones de baignade,  les familles de toxines produites par ces microalgues et en quelle quantité,  les phénomènes d’eaux colorés qui sont toxiques pour les humains et enfin quels pourrait être les indicateurs de prévention du risque sanitaire des eaux de baignade ?

Ce projet regroupe trois partenaires du CRESICA : l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l'Ifremer et le CNRS. Ce projet associe également la DASS, l'ANSES et le collectif baigneurs.

Cette approche permettra d'améliorer la prévision des épisodes d'eau colorée et d'éviter les risque sanitaire en approfondissant les connaissances sur les facteurs environnementaux déclencheurs des eaux colorées, en caractérisant les nouvelles toxines produites par Trichodesmium erythraeum, en développant des nouveaux outils, simples, rapides et peu onéreux pour caractériser la toxicité des eaux colorées. Cela permettra également de mettre en place un système d’alerte à la population sur le risque sanitaire de la baignade ou de la consommation des produits de la mer.

Pour ce projet des banques de données génétiques sur les microalgues et le plancton de différents océans
(Genbank et OGA de TARA-Océan) ont été analysé. Une soixantaine d’échantillons d’eau de mer ont été collecté provenant, soit des phénomènes d’eaux colorées du littoral des trois Provinces de la Nouvelle-Calédonie ; soit de la Baie des Citrons à Nouméa, notamment lors des signalements de dermatose ; soit au large à la station SPOT (South Pacific Ocean Time Series, 20°S ; 168°E).

Sur ces échantillons des observations microscopiques ont été faites, ainsi que des mesures de concentrations en toxines (ELISA, HPLC) et des tests de toxicité in vitro sur cellules humaines, neuroblastes, dermatocytes et hépathocytes.

                                              

Capteur passif de toxines SPATT   

 

               

Le 29 août 2023, le CRESICA organisait le séminaire de restitution "Au fil de l'eau" qui a permis de présenter les résultats du projet.

Brochure: "Des projets de recherche sur la thématique de l'eau en Nouvelle-Calédonie."

Visionnez la présentation faite lors du séminaire grâce à la vidéo du projet SWIMTOX par T.JAUFFRAIS.

Partenaires associés
Statut du projet
Projets achevés