L’Institut Agronomique Néo-Calédonien, recrute :

Catégorie(s) :
Recrutement
IAC

Un(e) post-doctorant(e)  en biogéochimie des écosystèmes forestiers.

Contrat : CDD Jusqu’au 31/12/2022.

Durée initiale de 7 à 8 mois minimum selon la date de recrutement. La durée pouvant être portée à 12 mois.

Poste à pourvoir : dès que possible

Localisation : IAC / Représentation IRD de Nouméa.

 

Contexte :

   La Nouvelle-Calédonie est un archipel français d'outre-mer localisé dans le Pacifique Sud-Ouest. Du fait des spécificités de sa géologie, ses sols et matières fertilisantes d’origine résiduaire (mafor) peuvent présenter de fortes concentrations en éléments (traces) métalliques (E(T)M), notamment nickel et chrome. Bien que pouvant être considérée comme une pratique agronomique multiséculaire, la valorisation des mafor par retour au sol en agriculture au sens large, est encadrée par une réglementation qui tient compte de la qualité des sols et de celle des mafor (normes NFU 44-051, NFU 44-095, Arrêté du 8 janvier 1998). Ainsi, les seuils définissant les concentrations maximales en ETM autorisées dans les sols et les mafor, s’ils sont appliqués en NouvelleCalédonie, empêchent toute valorisation agronomique de ces matières organiques.

  Dans une optique de développement, il devient primordial pour le territoire d’appréhender les risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation de ces mafor en agriculture dans les contextes agro-pédologiques locaux tout en évaluant les gains liés à leur utilisation. Parmi les filières cibles, la sylviculture représente une voie intéressante pour la valorisation à court terme des mafor produites localement et dépassant les seuils initialement fixés. À l’échelle globale, l’épandage de mafor en parcelles boisées fait l’objet d’un nombre limité de publications, et ce particulièrement pour des taillis de longues durées sur sols tropicaux (Augusto et Marron 2014). À l’échelle locale, la filière sylvicole est en développement en Nouvelle-Calédonie, notamment dans une optique de valorisation des bois d’œuvres locaux (taillis de longues durées) : Araucaria (Araucaria, Juss., 1789) et kaoris (Agathis, Salisb., 1807).

  Sur la Grande Terre, les massifs forestiers ont été largement établis sur les ferralsols développés sur substrat ultrabasique. Ces sols, acides, présentent des concentrations en E(T)M totaux et biodisponibles élevées, et un faible taux de matière organique faiblement minéralisable. Dès lors, l’apport d’amendement organique est judicieux. Ces sols présentent également une faible capacité de rétention des éléments lié à l’absence d’argiles, mais des conditions physiques favorisant le drainage. Or, la culture d'essences sylvicoles de type résineux peut mener à un appauvrissement du sol en minéraux avec les eaux de drainage sur des sols présentant de telles caractéristiques physiques (Augusto et al. 2000).

  Enfin, l’apport de mafor, en augmentant la minéralisation de la matière organique, pourrait favoriser la mobilisation des ETM natifs du sols (Quantin et al. 2001, 2002). Si l’épandage de mafor en contexte sylvicole sur ferralsol semble pertinent en Nouvelle-Calédonie, un certain nombre de questionnements restent en suspens : -quels impacts sont attendus sur (i) la dynamique biogéochimique des éléments métalliques du sols, (ii) les dynamiques de transferts des ETM du sol vers l’arbre et au sein de l’arbre -quelles réponses du peuplement sylvicole à l’apport de mafor en termes (i) de productivité forestière, (ii) de qualité des sols.

  Le projet financé par la Province Sud et l’ADEME de NC s’articule autour de la problématique de la valorisation des mafor dans les systèmes sylvicoles de Nouvelle-Calédonie implantés sur ferralsols. Deux parcelles expérimentales de plusieurs hectares sont plantées avec des essences endémiques, Agathis lanceolata et Araucaria columnaris. Différentes modalités de fertilisation y sont étudiées, notamment des apports de composts dont les quantités de nickel et de chrome dépassent largement les seuils définis par la réglementation.

 

Missions : 

Le (la) post-doctorant(e) aura la charge de l’analyse statistique et de l’interprétation des données acquises durant deux années d’expérimentations, à l’échelle des peuplements, et des sols.

Il (elle) sera en charge de-/participera à- la publication scientifique des données, et à la rédaction du rapport final de convention.

 

Caractéristiques particulières de l’emploi :

Poste à pourvoir à l’IAC, situé sur la représentation IRD de Nouméa, Nouvelle-Calédonie au sein de l’équipe SolVeg (Sol et Végétation). Des déplacements sur les parcelles expérimentales forestières dans le sud de la Grande Terre sont à envisager.

 

Profil et compétences attendues :

  • Doctorat en biogéochimie -des écosystèmes forestiers-
  • Connaissances attendues en biogéochimie des sols : cycle de la matière organique, ETM
  • Connaissances attendues en foresterie
  • Connaissances souhaitées en valorisation des mafor en agriculture
  • Expérience indispensable dans la production scientifique de rang A - Maitrise indispensable d’outils d’analyses statistiques (MATLAB, R, etc.)
  • Maîtrise de l’anglais : lu, écrit, parlé
  • Permis B souhaitable
  • Travail en équipe / Adaptabilité / Autonomie
  • Intérêt à transmettre et partager

 

Lieu d'affectation :

  • Institut Agronomique néo-Calédonien, sur la représentation IRD de Nouméa.
  • Des déplacements sur les parcelles expérimentales forestières dans le sud de la Grande Terre sont à envisager.

 

Date de prise de fonction : Dès que possible

 

Modalité de candidature :

  • CV + lettre de motivation
  • Publications en lien avec le domaine
  • Autres documents éventuels jugés utiles

 

Date de dépôt limite des candidatures : 15 mai 2022

 

Pour tout renseignement complémentaire, contacter : Dr. Audrey LEOPOLD, leopold@iac.nc

 

Dossier de candidature à adresser à :

Institut Agronomique Néo-Calédonien- B.P.73 – 98890 PAITA

Télécopieur : 43 74 16 – courriel : amatjalal@iac.nc , leopold@iac.nc